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Rêvons ensemble une école du XXIe siècle !

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Diva International • 11 novembre 2008

Ce n’est pas parce que l’on est innocent que l’on n’est pas responsable.

L’école est cet endroit familier ou redoutable où nous déposons nos enfants les matins. Ils y passeront la plus grande partie de leur temps éveillé pour le meilleur ou pour le pire. Ils rentreront jour après jour, enthousiastes ou désespérés, curieux ou léthargiques, arboreront une radieuse confiance en eux ou perdront leur estime d’eux-mêmes dans de douloureux découragements.

L’école est aussi l’instrument principal de reproduction de la société véhiculant les messages, valeurs et connaissances qui forment aujourd’hui les femmes et les hommes de demain.

Depuis quelque temps, le débat sur l’école a tendance à s’embourber dans un schéma simplificateur réduisant les nombreuses options éducatives possibles à une alternative caricaturale entre le retour à un système rigide, basé sur la discipline et l’effort, attribué à l’école traditionnelle et une approche ludique et permissive sur fond d’interdit d’interdire associée à des tendances libérales plus contemporaines.

Or, au-delà de ces deux styles pédagogiques diamétralement opposés, l’école pourrait être un lieu où l’enfant va avec plaisir, un lieu à la fois exigeant et chaleureux, performant dans la transmission des connaissances et capable de former des personnalités autonomes, créatives et responsables.

Pour cela, il faudrait repenser l’enseignement de manière à la fois novatrice et respectueuse des meilleures traditions pédagogiques et réinventer l’école pour l’adapter aux besoins de nos enfants et de notre époque.

En effet, plaisir et travail ne s’opposent pas, au contraire, plus on a du plaisir à faire quelque chose, mieux on le fera.

Découverte ludique et effort d’apprendre ne s’opposent pas davantage et peuvent se compléter en se stimulant réciproquement.

Bonne ambiance et discipline ne s’opposent pas non plus, car on respecte plus volontiers des règles dont on comprend les raisons et l’utilité que l’on ne se plie à des ordres venant d’une autorité.

Pour être respecté, il faut être respectable

La question de la discipline, principal leitmotiv de tous les débats sur l’école, serait en grande partie solutionnée si les enseignants bénéficiaient d’une formation pédagogique de qualité, favorisant l`éclosion de personnalités polyvalentes, capables d`autonomie de pensée et conscients du rôle central de l’école dans la vie des écoliers et du pouvoir quasi absolu dont un enseignant dispose et qui lui permet de faire réussir ou échouer, de rendre heureux ou malheureux ses élèves. Des enseignants compétents et sincèrement concernés par la formation des jeunes qui leur sont confiés, sachant présenter leur programme de façon souple et stimulante dans une ambiance chaleureuse, respectueuse et ouverte, osant encourager le dialogue et la créativité sauraient assurer les conditions d’un travail exigeant et la discipline que cela suppose.

Un autre aspect rendant la position des enseignants fragile face à leurs élèves consiste dans leurs connaissances fragmentaires des disciplines et programmes qu’ils enseignent. Pour capter l’attention des élèves et susciter leur enthousiasme, l’enseignant devrait maîtriser plusieurs disciplines, proposer des perspectives d’ensemble, pouvoir passer d’un sujet à l’autre et être suffisamment sûr de ses compétences pour oser autoriser des échanges ouverts avec les élèves sur toutes les questions. Je n’ai jamais vu d’élèves s’ennuyer pendant un cours intéressant et l’ennui exprimé par les élèves pourrait être utilisé comme un signal bienfaisant permettant à l’enseignant de repenser sa façon de donner son cours.

Les évidences cachent la vérité

Certaines pratiques au sein du système scolaire actuel sont considérées naturelles et nécessaires et à force de les utiliser depuis longtemps, nous les considérons « évidentes ».

Une de ces « évidences » consiste à maintenir les matières enseignées, alors que les changements rapides survenus au cours des dernières décennies au sein de nos sociétés exigeraient des adaptations en profondeur.

Autre phénomène parmi ces « évidences » est la pratique relativement ?tendue du redoublement.

Le redoublement est l’échec de l’école

Diverses études ont mis en évidence que le redoublement provoque en général plus de difficultés supplémentaires d’apprentissage qu’il ne permet de « rattraper » des connaissances et que les hypothétiques bénéfices que les enfants concernés pourrait tirer du redoublement ne sont pas réels. Les retombées psychologiques négatives d’une telle démarche – perte de confiance en soi, découragement, sentiment d’humiliation, séparation des camarades et de la collectivité formée par sa classe, se retrouver avec des enfants d’une classe d’âge différente – sont très lourdes par rapport aux effets positifs espérés.

Le redoublement est une mesure présentée comme visant à préserver l’intérêt de l’élève redoublant, cependant sa fonction réelle consiste la plupart du temps à éloigner ce dernier de la classe dont il faisait partie permettant ainsi à l’institution scolaire de faire économie des mesures pédagogiques et sociales qui auraient été nécessaires à la réussite de son intégration. ■

Judit Varadi

École Varadi - cours de langues à Genève

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